Francesca Cuzzoni Actualités

soprano italien
- soprano
- Italie
- acteur de théâtre, artiste lyrique, chanteur
Dernière mise à jour
2021-04-20
Actualiser
2020-10-19 04:01:55
Faut-il rappeler le rôle extraordinaire que jouèrent les interprètes dans le processus de composition, tout au long du XVIIIe S, particulièrement chez Haendel ? Leurs aptitudes, leurs performances, leurs exigences conduisaient souvent le compositeur à faire du sur-mesure pour séduire tant l’artiste que son public. La Francesina, la petite française, était une grande. Elisabeth Duparc, étudia en Italie, où elle se produisit à Florence dans la première moitié des années 1730. Engagée à Londres en 1736, elle chanta tout le répertoire du temps, de Hasse aux Italiens, avant que Haendel lui confie ses créations. Au large ambitus, elle succéda durant huit ans à la Strada et à la Cuzzoni, pour la transition que le compositeur allait conduire, de l’opéra italien à l’oratorio anglais. Les airs que lui écrivit Haendel se signalent par leur virtuosité agile, leurs trilles comme son gazouillis mélodieux, mais aussi pour leur retenue et leur profondeur. Le choix – […]
2020-06-15 12:49:19
Français - Streaming : Rodelinda de Haendel, ou un des nombreux triomphes de Renée Fleming au Met
Le Metropolitan Opera, avec ses 3800 places, n’est peut-être pas le meilleur lieu pour donner des représentations d’opéras baroques, mais avouons que devant notre écran d’ordinateur, les équilibres forcément rompus dans une aussi immense salle sont ici, au final, plutôt rétablis... Et c’est cette fois Rodelinda de Georg Friedrich Haendel que propose la maison étasunienne, toujours par l’entremise de ses streamings journaliers. L’ouvrage date d’une des plus fécondes phases créatrices du Caro Sassone (1724/1725), qui vit également naître, à peu de temps d’intervalle, Giulio Cesare in Egitto et Tamerlano, et qui bénéficie d’une musique d’une invention, d’une richesse et d’une passion ne pouvant que susciter l’enthousiasme. La création de l’œuvre, au King’s Theater de Londres en 1725, affichait rien moins que la Cuzzoni et le célèbre castrat Senesino, respectivement en Rodelinda et Bertarido. Dans cette intrigue où sont mises en avant les vertus de l’amour conjugal, de la constance et du […]
2020-02-22 02:00:42
Contrairement aux festivals de Halle et de Göttingen, l’International Händel Festpiele de Karlsruhe n’avait encore jamais programmé Tolomeo. Sa 34e édition ose le grand écart en proposant ce huis clos mélancolique en même temps que le très frivole Serse revisité par Max-Emanuel Cencic. Cette nouvelle production n’en affichait pas moins de solides atouts, en tout cas sur papier : Federico Maria Sardelli, à la tête des forces vives du festival (les Deutsche Händel-Solisten) qu’il fréquente depuis 2015 ; Benjamin Lazar, qui a déjà monté à Karlsruhe Riccardo Primo ainsi que Pelléas et Mélisande, mais également Eléonore Pancrazi, récente révélation des Victoires de la Musique et, dans le rôle-titre, Jakub Józef Orliński - la nouvelle star du baroque s'avère bien plus qu'un argument de marketing. Il n’en fallait pas moins pour donner toutes ses chances à un ouvrage émaillé de beautés mais ficelé à la hâte. Haendel comptait peut-être un peu trop sur les « rival queens » (Faustina et Cuzzoni), qu’il réunissait pour la cinquième et dernière fois ainsi que sur Senesino pour […]
2020-02-19 00:00:02
Près de trois siècles après leurs joutes vocales – et physiques – sur les planches du King’s Theatre, la fascination pour les rival queens ne se dément pas, et on peut encore compter les points. Mettons de côté les trois CD consacrés aux deux divas ensemble ; avec quatre anthologies en son seul honneur, Faustina Bordoni avait jusqu’à présent l’avantage. Ce nouvel hommage à la soprano parmesane Francesca Cuzzoni (1696 – 1778) vient égaliser le score à quatre partout. Cet enregistrement entend mettre en valeur l’enfant du pays avec le parrainage de diverses institutions et associations parmesanes, la contribution d’un chef local et un autre compositeur natif de la ville au programme, le violoniste Mauro d’Alay. Dommage que la firme Elegia n’ait pas soigné le texte de présentation (en italien et anglais), émaillé de coquilles, erreurs et propos discutables. Non, le public n’était pas particulièrement curieux d’applaudir une femme sur scène et les primadonnas […]