Claude Torrent Actualités
Dernière mise à jour
2024-04-18
Actualiser
2023-05-09 11:30:00
J'étais passé, je crois bien, totalement à coté de cet album "Les cadences du monde", inspiré du recueil de photos "L’Usure du monde“ de Frédéric Lecloux, lui-même reprenant le périple relaté dans "L'usage du monde" par Nicolas Bouvier.La formation est gentiment aventureuse, avec d'un coté Louis Sclavis alternant entre clarinette et saxophone, de l'autre le percussionniste Keyvan Chemirani, essentiellement au zarb et parfois au bendir, et au milieu, deux contrebassistes, Anna Luis et Bruno Ducret, qui eux aussi alternent, entre pizzicati rythmiques de Jazz et jeu à l'archet plus mélodique.Cela fait finalement pas mal de possibilités, et elles sont toutes explorées lors des improvisations en duos ou en trios (les solos proprement dits sont rares), qui émaillent les compositions par ailleurs très écrites (avec suivi sur partition).Bien sur, on voyage, vu le concept de départ, et on louvoie entre le monde du Jazz, de la World, du classique (auquel se […]
2021-10-10 04:00:00
Les opéras de Richard Wagner, avec ces chanteurs privés d’airs, avec ce Torrent orchestral qui se laisse difficilement canaliser sans s’assécher, avec ces longs monologues qui structurent l’action et nous dévoilent peu à peu la psychologie des personnages, supportent moins que d’autres les découpages et les « Best of ». Pourtant, après la venue de l’Orchestre du Festival de Bayreuth dans le cadre d’une rare tournée hors les murs, la Philharmonie programmait son second concert en un mois dédié à des extraits wagnériens. Si l'on craignait donc que les morceaux choisis pour une telle soirée parussent hors de propos, expurgés de leur flamme à force d'être sortis de leur contexte dramatique, la direction de Jaap van Zweden n’aura pas mis longtemps à dissiper ces doutes. Dès l’ouverture des Maîtres-Chanteurs de Nuremberg, entamée avec une énergie qui désarçonne quelques instants les violons, le ton est donné : ce Wagner aussi peu métaphysique que possible […]
2021-10-06 04:39:56
Anne-Catherine Gillet, Jean-Sébastien Bou et Cyrille Dubois triomphent actuellement sur la scène du Grand Théâtre de Bordeaux dans La Voix humaine de Françis Poulenc et Point d’orgue de Thierry Escaich, mis en scène par Olivier Py, dont la création mondiale a eu lieu au TCE en mars dernier, sans public hélas en raison de la pandémie de Covid-19. Il y a soixante années, sur cette même scène bordelaise, le public découvrait La Voix humaine, créée à l’Opéra-Comique jour pour jour deux ans auparavant. La présence de Denise Duval, star des années cinquante dans une œuvre très moderne pour l’époque, dans le décor et la mise en scène de Jean Cocteau, avait attiré la curiosité du public bordelais. Pour ne pas trop le brusquer et perpétrer une tradition très française portant sur la longueur des spectacles, la soirée avait été prolongée par l’opéra farce de Jacques Ibert, Angélique, suivi du ballet Les […]
2021-06-27 03:14:37
Elektra est un opéra tellurique. Il est celui d’une démesure incontrôlable ; les forces convoquées échappent à ceux-là mêmes qui les mettent en branle. Prenons le duo Chrysothémis-Elektra qui précède la danse conclusive et la mort d’Elektra : c’est un exercice de funambule où, pendant ces minutes folles, l’on ne sait jamais si les éléments déchaînés ne vont pas engloutir ceux qui en sont à l'origine. Elektra, de ce point de vue, n’a plus d’autre choix que de mourir. Elle a comme perdu le contrôle d’elle-même, épuisé, dans tous les sens du terme, son énergie dévastatrice. Il ne lui reste plus qu’à s’éteindre comme une flamme meurt à court d’oxygène. Et le spectateur, happé par cette vision d’un volcan en éruption, assiste, pantelant, à l’extinction finale, saisi par un tel déchaînement de passions. Voilà le premier sentiment au sortir de la première à Toulouse qui inaugurait Elektra au théâtre du Capitole ; les […]
ou
- chronologie: Compositeurs (Europe).
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