Émile Férir Actualités
altiste, compositeur ou compositrice
- alto
- Belgique
Dernière mise à jour
2024-04-20
Actualiser
2022-03-03 05:00:00
Que Nadine Sierra est « made for opera », comme l’affirme la pochette de cet album, ça ne fait aucun doute. C’est un disque splendide. Le seul bémol qu’on pourrait glisser, c’est qu’il fréquente des sentiers battus et rebattus, mais il le fait de telle manière que toute réticence est vite oubliée. Le programme est tout proche de celui du récital triomphal que Nadine Sierra donnait récemment à la Salle Gaveau. Et l’on peut considérer que c’est son premier disque « de répertoire » après There's a Place for Us (DGG), d’esprit plus crossover, où elle chantait (d’ailleurs merveilleusement) Gershwin et Villa-Lobos, mais aussi Christopher Theofanidis, Osvaldo Golijov, Stephen Foster et Ricky Gordon. Elle a donc choisi d’incarner ici trois héroïnes tragiques, trois victimes d’un destin qu’elles n’ont pu choisir, trois femmes détruites par les conventions sociales, ce qui résonne avec l’histoire familiale de Nadine Sierra. De façon touchante, elle […]
2022-02-09 05:01:00
Le rideau tombe, les applaudissements explosent, elle s’avance sur la scène, en larmes : Amina Edris vient de prendre le rôle de Violetta. La jeune soprano, qui avait fait de triomphants débuts en Manon à Bastille en 2020 franchit le rite de passage qu’est La Traviata avec une maîtrise, une élégance et une maturité proprement sidérantes. Le tour de force est-il vocal ou théâtral ? Réponse : les deux. La voix est magnifique : il y a dans le timbre charnu d’Amina Edris une profondeur magmatique, une chaleur et un bouillonnement telluriques, évocateurs d’un volcan en pleine effusion. La cantatrice déploie, sans coup Férir, les vocalises de « Sempre Libera » avec un naturel et une agilité époustouflante ; souveraine, elle mobilise avec la même beauté les registres dramatique et lyrique aux actes II et III ; enfin, son « Addio del passato » confirme sa perfection technique et la noblesse de son timbre aux infinies nuances. Sa grâce, son […]
2021-12-17 05:00:00
Evidemment que c’est une initiative intéressante ! Elle l’aurait été encore davantage si toute la distribution avait été francophone. Ce qu’accomplit Ludovic Tézier est assez beau pour qu’on se prenne à rêver d’une Lady Macbeth qui à son instar transfigurerait les assez pauvres mots (euphémisme) du livret de MM. Nuitter et Beaumont. Il s’agit donc de la version de 1865 de Macbeth. En 1847, Verdi avait fait sa première incursion chez Shakespeare en écrivant lui-même son livret (avant de demander à Piave de le mettre en vers). L’œuvre inaugurait pour lui une nouvelle époque : pour la première fois il se servait du recitativo cantando pour les scènes les plus dramatiques (les monologues de Macbeth), tout en conservant les airs fermés du bel canto traditionnel. Il s’était assuré de la présence du baryton Felice Varesi (futur créateur de Rigoletto et de Georgio Germont), condition sine qua non à la composition […]
2021-08-27 04:30:47
Revenir au Teatro Rossini de Pesaro est un plaisir en soi. Qu’importe alors que, pour des raisons sanitaires, l’orchestre occupe le parterre, tandis que les spectateurs (peu nombreux du fait d’une jauge limitée) sont rejetés tout autour dans les loges du charmant théâtre à l’italienne. Pour ce qui est de l’orchestre, l’acoustique ne souffre aucunement de cette disposition atypique, qui permet de goûter dès l’ouverture (avec ses célèbres coups d’archet sur les pupitres qui firent scandale à la création) à la belle sonorité de la Filarmonica Gioachino Rossini, en formation réduite (du fait du compositeur et non du COVID cette fois !), dirigée avec précision et enthousiasme par Michele Spotti. Les voix, en revanche, ont parfois du mal à parvenir jusqu’aux loges de côté. Il Signor Bruschino, opéra en un acte d’un Rossini âgé de vingt ans, ne souffre pas de temps mort. Florville aime Sofia, fille de Gaudenzio. Le […]
ou
- chronologie: Compositeurs (Europe). Interprètes (Europe).
- Index (par ordre alphabétique): F...