Franz Messer Actualités
Dernière mise à jour
2024-03-29
Actualiser
2022-04-28 04:00:30
[…] ne connait pas précisément ! Surtout, il est impossible dans l'Allemagne d'aujourd'hui de laisser place au doute quant à la condamnation du nationalisme inévitablement inhérent à cet ouvrage de circonstance. De fait, à l'issue de l'acte II, on se sentirait presque prêt à signer pour aller combattre en Ukraine tant la musique en est exaltante. Livré au public sans appareil explicatif, les subtilités du livret de Scribe passeraient aujourd’hui totalement inaperçues. Pour cette difficile résurrection, le metteur en scène Jakob Peters-Messer a su trouver des solutions innovantes, intelligentes et respectueuses. La représentation commence par l’intervention d’un récitant qui, par le biais de la lecture de correspondances échangées, permet au spectateur lambda de comprendre qu’il va assister à un ouvrage apologétique où la figure du souverain-flûtiste ne peut être représentée sur scène. L’ouverture, plutôt guerrière est déplacée au début de l’acte II. Les dialogues sont partiellement remplacés par l’intervention du récitant qui résume certains échanges entre […]
2018-11-27 11:12:15
[…] en français cela dit…). De fait, ce spectacle se révèle non seulement fidèle à l’esprit théâtral de la pièce, mais en respecte aussi la part musicale, minoritaire en minutage mais fondamentale. L’aptitude à chanter pour tous les comédiens présents est loin d’être négligeable, et tous les rôles sont assurés avec efficacité. Jacques Verzier et Florence Pelly forment un couple Peachum cyniques et pervers à souhait, apportant au spectacle son côté saugrenu et burlesque. Mackie Messer est interprété par Vincent Heden qui a pour lui une voix pure et un air de rockeur ombrageux, un dandy bandit au costume étincelant qui laisse entrevoir son torse nu. Pauline Gardel incarne une Polly Peachum à la candeur juvénile tout à fait charmante. Nolwenn Korbell (Jenny), en prostituée fatiguée et vindicative, émeut à l’image d’une héroïne désespérée d’un film d’Almodovar, tandis qu’Amélie Munier (Lucy), fragile et déterminée, séduit par sa faculté à combiner […]
2017-11-28 05:13:32
[…] (1705) montée à Innsbruck cet été nous le rappelait –, mais le champion du « goût mêlé » change de langue tout en jonglant avec les styles nationaux, la partition évoquant aussi bien Purcell que Vivaldi ou annonçant Rameau. Unifier ce véritable manteau d’Arlequin a tout d’une gageure, mais René Jacobs était sans nul doute l’homme de la situation. En 1994, l’Opéra National de Berlin Unter den Linden sollicitait le chef, ainsi que Peter Huth et Jakob Peters-Messer, pour réaliser une adaptation scénique de l’Orpheus qui verra le jour en juillet au Festival d’Innsbruck. C’est fort de cette expérience que René Jacobs se présentera devant les micros de Harmonia Mundi. Les sources manuscrites comportaient quelques lacunes qu’il fallut combler, notamment en écrivant deux nouveaux récitatifs, mais aussi en important un numéro du Flavius Bertaridus (1729) de Telemann et en reprenant la musique ainsi qu’une bonne part du texte d’un air tiré d’Emma […]
2016-07-08 14:11:38
Rentrée lyrique 2016 : productions événements en septembre et octobre 2016
[…] répertoire : l’accord des interprètes et de la partition choisie est proche de l’idéal. L’Opéra de quat’sous est une oeuvre tirée de L’Opéra des gueux (The Beggar’s Opera du dramaturge anglais John Gay, 1685-1732), très grand succès en 1728. Le texte de Brecht mis en musique par son complice Kurt Weill est créé en 1928, soit 2 siècles après la création de l’oeuvre source, au siège du Berliner ensemble. Voyous, escrocs en tous genres (Mackie Messer et sa bande), bons bourgeois guère plus vertueux… racontent les chapitres d’une épopée triviale mais juste qui dénonce pauvres et riches, leur hypocrisie écœurante : « « la similitude profonde entre les gens de la haute et ceux de la basse société », dit John Gay. C’est en 1928, la grande fresque crapuleuse affiche son cri obscène et juste au TCE à Paris.