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Dernière mise à jour
2024-03-28
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Quand un compositeur cite un thème qui n’est pas de lui, cela peut être la preuve qu’il l’aime bien ou qu’il veut en découdre avec une force de vérité qui lui résiste dedans ou qu’il s’apprête à puiser en lui des ressources plus ou moins identifiables… à moins que le langage musical se trouve tellement en ruines qu’il n’y ait donc plus d’autres possibilités que d’y piocher. Avec le compositeur Olivier Greif, on tient un cas où les citations et les références au patrimoine musical empruntent sans doute à tout ça. Pour entrer dans le dédale des citations, pour fouiller dans le feuilleté des motivations du compositeur à prendre un peu de la musique des autres et pour aller jusqu’à saisir ce qui peut se passer entre des fragments venus d’ailleurs là où ils sont mis ensemble, coupés, dilapidés, étirés…, nous recevons dans le Salon Mahler de la Bibliothèque La Grange Fleuret, la musicologue et violoncelliste Anne-Elise Thouvenin, la musicologue et romancière Sarah Léon et le chef de chœur et chef d’orchestre Felix Bénati qui ont tous les trois contribué au dossier « Olivier Greif d’éclat et de couleur » coordonné par Brigitte François-Sappey et Etienne Kippelen dans le numéro 39-40 de la revue Euterpe édité par l’association des Amis de la musique française. Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Dans Machina memorialis, l’historienne Mary Carruthers compare les palais de la mémoire et autres lieux mnémoniques aux dents et roues d’une machine qui « permettent à l’ensemble de la structure de s’ébranler et de fonctionner. » Par extension, quand on voit un théoricien faire un schéma au cours d’un raisonnement, ce n’est peut-être pas seulement pour résumer, synthétiser et éclaircir sa pensée, c’est sans doute aussi pour créer quelques balises entre lesquelles il reste à refaire le chemin. Schématiser peut alors devenir une méthode poétique pour circuler dans un corpus, en fixant des crans et en sollicitant la fantaisie pour évoluer de l’un à l’autre. C’est le principe qui a permis l’élaboration de ce Metaclassique avec les étudiantes de la classe de Métiers de la culture musicale de Lucie Kayas du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, auquel se sont joints quelques étudiants de l’ENS de la rue d’Ulm à Paris pour aller et venir dans la musique, les dits et les écrits du compositeur André Jolivet. Avec les aimables participations de la schématologue Juliette Green et de l’accordéoniste Vincent Lhermet. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. Autres émissions enregistrées avec des élèves de conservatoires ou d’universités : #21 – Convertir, #61 – Néologiser, #72 – Déconfiner, #125 – Ruisseler, #164 – Vocaliser, #170 – Barrer, #219 – Buzzer, #223 – Surveiller et #258 – Modeler.
Extrait de « Comment s’en sortir sans sortir » (réalisé par Raoul Sangla) En public, les poètes font des lectures ou des performances. Le poète Ghérasim Luca avait, pour sa part, consacré le terme de « Récital » pour des lectures où la part de la profération donnait corps à la « cabbale phonétique » que ses lecteurs avisés viennent attester à travers des assonances qui, plus superficiellement, pourraient passer pour de seuls jeux de mots. Pour entrer dans le dédale de ces jeux, Metaclassique a proposé à Patrick Beurard-Valdoye de nous conduire à la découverte de Ghérasim Luca, des origines de son nom jusqu’à son goût peut-être programmatique pour le Bolero de Ravel en passant par son suicide. Nous entendrons aussi Thierry Garrel, très proche ami du poète à qui l’on doit la production du récital télévisuel « Comment s’en sortir sans sortir » réalisé par Raoul Sangla qui a valu à Ghérasim Luca d’avoir une pleine heure d’antenne sur la chaîne de télévision La Sept en 1988 et Bertrand Fillaudeau qui, aux éditions Corti, a publié les textes de Luca de 1982 jusqu’après la mort du poète, en 1994. Des textes que nous avons donnés à lire et analyser à quelques élèves de l’ENS de la rue d’Ulm et des Beaux-Arts de Paris. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. A la mémoire de Serge Martin (1954-2024) qui avait piloté le numéro de la revue « Europe » consacré à Ghérasim Luca.
La Danse (détail) tenture des Sujets de la Fable (1684) Quand on a commencé à jouer sur instruments d’époques, il n’y avait pas beaucoup d’époques. Pendant que des orchestres se spécialisent dans le jeu sur instruments baroques et d’autres sur instruments romantiques, les recherches découvrent certaines lacunes. Et alors que les parties de hautbois de l’opéra Atys de Lully sont une page d’anthologie pour l’instrument, elles viennent d’une époque pour laquelle on connaît beaucoup moins la facture des hautbois. Non seulement les hautbois des années 1670 étaient bien différents des hautbois baroques consacrés du début du 18ème siècle, sans compter que ce qu’on savait des hautbois baroques depuis qu’on s’est remis à jouer de la musique baroque supposaient des adaptations de doigtés qui ont fini par infléchir et biaiser les copies d’ancien desdits hautbois. Pour mieux saisir l’enchevêtrement des problèmes qui se posent à qui veut retrouver le son des hautbois d’Atys de Lully, Metaclassique vous propose d’entendre la chercheuse Lola Soulier, mais aussi les hautboïstes Neven Lesage, Anabelle Guibeaud et Krzystof Lewandowski, mais encore le facteur de hautbois Olivier Clémence, ainsi que le musicologue Benoît Dratwicki, directeur artistique du Centre de Musique Baroque de Versailles où cette émission a été intégralement enregistré. Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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- chronologie: Compositeurs (Europe).
- Index (par ordre alphabétique): D...