Issachah Savage Actualités
Dernière mise à jour
2024-03-29
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2022-05-11 04:00:00
[…] limites d’un aigu désormais moins étendu et facile. Néanmoins, « Mi lusinga il dolce affetto » exhale une mélancolie délicate et le chanteur fait montre d’un bel abattage dans « Sta nell’ircana » où, ceci dit, l’orchestre lui volerait presque la vedette. Une tessiture piégeuse entrave irrémédiablement la projection de Václava Krejcí Housková, Bradamante à la vocalisation trop souvent inaudible (« Vorrei vendicarmi »). Alors que Haendel avait conçu la figure d’Oberto pour mettre en valeur le soprano juvénile de William Savage (précédemment Joas dans Athalia), il connaît un sort moins heureux avec celui, pourtant adulte, mais frêle et sourd d’Andrea Široká. En revanche, bien qu’il n’ait pas les assises d’une basse, Tomáš Král (Melisso) livre une lecture très stylée de son seul air, la méditative sicilienne « Pensa a chi geme d’amor ». Emblématique d’un spectacle qui cherche un peu trop souvent à dérider l’auditoire – craignant peut-être que la gravité du drame ne le rebute –, l’Oronte de Krystian Adam fanfaronne […]
2022-05-02 08:58:40
Baden Baden, Festspielhaus, 30-IV-2022. Richard Wagner (1813-1883) : « Das Rheingold », prologue en 4 tableaux à « Der Ring des Nibelungen ». Michael Volle, baryton (Wotan), Gerhard Siegel, ténor (Loge),Samuel Youn, baryton-basse (Alberich), Thomas Ebenstein, ténor (Mime), Wiebke Lehmkuhl, mezzo-soprano (Erda), Stephen Milling, basse (Fasolt), Mikhail Petrenko, basse (Fafner), Jamie Barton, mezzo-soprano (Fricka), Issachah Savage, ténor (Froh),Thomas Lehman, baryton-basse (Donner), Christiane Karg, soprano (Freia), Erika Baikoff, soprano (Woglinde), Iris van Wijnen, mezzo-soprano (Wellgunde), Maria Barakova, mezzo-soprano (Flosshilde), Orchestre Philarmonique de Rotterdam, direction : Yannick Nézet-Séguin L’article est apparu en premier sur ResMusica.
2022-04-24 13:00:08
[…] d’un Alberich portraituré à la limite de l’expressionnisme (quelques rires sardoniques seraient dispensables) mais jouissif de noirceur et de bile. C’est vrai de Gerhard Siegel, Loge glapissant à la projection cinglante tel un laser, veule, malsain mais si lucide. C’est vrai de Wiebke Kehmkuhl, Erda sculpturale, de Jamie Barton dont les ruptures de registre imposent une Fricka sensuelle et déjà acariâtre, de Christiane Karg, sous-distribuée en Freia tant son soprano lyrique embrase l’oreille, de Issachah Savage, Froh inépuisable déjà remarqué en Siegmund à Bordeaux, et de Thomas Lehmann dont l’appel au tonnerre est une page de poésie, en dépit d’un coup de marteau à côté de l’enclume. C’est vrai enfin des trois filles du Rhin Erika Baikoff, Iris van Wijnen et Maria Barakova, bien que cette dernière dépasse ses sœurs d’une tête, au propre comme au figuré. D’une concentration remarquable durant le concert, comme si l’épidémie de Covid avait à […]
2021-07-04 08:00:10
[…] concert. Un cycle, ainsi, s’achevait. Le « Chant de la terre » est une œuvre surréaliste inspirée de vieux poèmes chinois, écrite par Mahler en une période de détresse (mort de sa fille, perte de son emploi à l’Opéra de Vienne, découverte de sa maladie de coeur). En suivant les méandres de l'oeuve, on passe de moments de joie rustique à d’autres d’extase absolue. Deux solistes ont fait vibrer l’âme de cette partition : l’impressionnant ténor Issachah Savage et l’admirable contralto Marie-Nicole Lemieux. C’est elle qui chanta du plus profond d’elle-même l’ultime passage – celui où, au milieu d'un murmure orchestral, est évoqué l’éternel recommencement de la vie sur terre. Le mot « Ewig » (« éternellement ») revient dix fois tandis que tintent les notes célestes du célesta. Une fois le dernier accord susurré (mystérieux mélange de la mineur et do majeur), un silence figea la salle dans une sorte d’extase. Marie-Nicole Lemieux avait tout […]
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- chronologie: Artistes lyriques.
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