Jacopone da Todi Actualités
poète franciscain italien
- Italie
- poète ou poétesse, mystique, compositeur ou compositrice, religieux catholique, écrivain ou écrivaine, juriste
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Dernière mise à jour
2024-03-29
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2023-09-17 11:15:00
Ouverture de saison virtuose de l’Orchestre Philharmonique de Radio France exalté par la fougue conquérante de Mikko Franck, son directeur musical
[…] Radio France. Photo : (c) Radio FranceLa première partie du programme n’a pas toujours convaincu. Le concert s’est ouvert sur la création du Stabat Mater écrite à la suite d’une commande de la Maîtrise de Radio France par Benjamin Attahir (né en 1989), Grand Prix Sacem 2022. Le compositeur toulousain a choisi de ne mettre en musique que les quatre premiers versets de la fameuse séquence latine médiévale attribuée au poète franciscain ombrien Jacopone da Todi (1236-1306). Annoncée joyeuse et sérielle par le présentateur de France Musique venu introduire le concert sur le plateau, la partition s’est en fait révélée retenue, ce qui est au demeurant plus logique pour une séquence célébrant la Mère douloureuse (Mater dolorosa), et sonnant atonal, avec une orchestration richement colorée fort bien servie par l’OPRF, détonnant violemment avec l’écriture chorale plane et inexpressive chantée sans conviction par la Maîtrise de Radio France.Asmik Grigorian, Mikko Franck, […]
2021-12-05 05:01:00
[…] passages, exactement les mêmes délicates et gracieuses expressions. Et comment donc cette musique, propre à exprimer le burlesque et le ridicule, comme dans La Serva Padrona, pourrait-elle être apte à exprimer les sentiments de piété, de dévotion et de compassion comme celle des Hébreux ? Ces sentiments sont trop contradictoires pour qu’une seule et même musique puisse tous les exprimer en même temps. » En vérité, Martini se trompait doublement. D’une part, en réduisant la séquence de Jacopone da Todi à une prière compassionnelle ; d’autre part, en passant totalement à côté du rôle essentiel du chant. Certes, il nous est arrivé, à l’instar du Bolonais, d’être décontenancé par l’apparent décalage entre les paroles et le style galant de la musique qui les habille. C’est le cas, par exemple, avec le « Quae moerebat et dolebat ». Toutefois, à y regarder de plus près, il s’agit moins d’une contradiction que d’un malentendu, lequel procède non de […]
2021-12-02 05:00:00
[…] moerebat et dolebat dont l’interprète semble sincèrement scandalisé – « Quel était son accablement et sa désolation, lorsqu’elle voyait son Fils et son Dieu souffrir le plus honteux supplice ! » – et un Fac ut ardeat cor meum – « Faites par vos prières que mon cœur soit embrasé d’amour pour Jésus-Christ mon Dieu, afin que je ne pense plus qu’à lui plaire » – qui semble s’adresser aux foules avec ferveur, les interprètes rendent justice au très beau texte de Jacopone da Todi. Souhaitant mettre en évidence le dialogue qui se noue entre l’orchestre et les chanteurs, Marie Van Rhijn a choisi de réduire le continuo à son plus simple effectif et, ainsi, laisser les violons se joindre aux voix « dans un fragile et bel équilibre »[2]. Les phrasés et les appuis sont clairs et pertinents, permettant une vraie communion entre orchestre et voix. Samuel Mariño et Filippo Mineccia font preuve d’une grande intelligence musicale. La technique est […]
2021-08-31 03:14:37
Le Stabat Mater de Rossini mis en scène ? Voilà une drôle d’idée, surtout dans une salle omnisports dans la banlieue de Pesaro ! Restait à savoir s’il agissait d’une idée lumineuse ou d’un fourvoiement. Massimo Gasparon (collaborateur de longue date de Pizzi, et cela se voit !) reconstitue la scène de la Crucifixion, de la montée à la croix à la déposition du corps du Christ, en passant par le coup de lance dans le flanc. Au pied de cette croix, Marie (une actrice muette) souffre : « Stabat Mater dolorosa / La Mère se tenait là, douloureuse ». Les solistes et le chœur sont les témoins de cette désolation, chantant les mots attribuées à Jacopone da Todi. Le metteur en scène compose, sur la base du dispositif scénique utilisé la veille pour Moïse et Pharaon, des images que l’on croirait tout droit sorties d’un tableau du Caravage, avec son ciel gris torturé […]