John Serge Podcasts
Dernière mise à jour
2024-05-25
Actualiser
Extrait de « Comment s’en sortir sans sortir » (réalisé par Raoul Sangla) En public, les poètes font des lectures ou des performances. Le poète Ghérasim Luca avait, pour sa part, consacré le terme de « Récital » pour des lectures où la part de la profération donnait corps à la « cabbale phonétique » que ses lecteurs avisés viennent attester à travers des assonances qui, plus superficiellement, pourraient passer pour de seuls jeux de mots. Pour entrer dans le dédale de ces jeux, Metaclassique a proposé à Patrick Beurard-Valdoye de nous conduire à la découverte de Ghérasim Luca, des origines de son nom jusqu’à son goût peut-être programmatique pour le Bolero de Ravel en passant par son suicide. Nous entendrons aussi Thierry Garrel, très proche ami du poète à qui l’on doit la production du récital télévisuel « Comment s’en sortir sans sortir » réalisé par Raoul Sangla qui a valu à Ghérasim Luca d’avoir une pleine heure d’antenne sur la chaîne de télévision La Sept en 1988 et Bertrand Fillaudeau qui, aux éditions Corti, a publié les textes de Luca de 1982 jusqu’après la mort du poète, en 1994. Des textes que nous avons donnés à lire et analyser à quelques élèves de l’ENS de la rue d’Ulm et des Beaux-Arts de Paris. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. A la mémoire de Serge Martin (1954-2024) qui avait piloté le numéro de la revue « Europe » consacré à Ghérasim Luca.
Sergeï Rachmaninov disait tout bien ironiquement que l’artiste ne connaît qu’un seul besoin : celui d’être loué, vanté et applaudi[1]. Dans son Dictionnaire du diable, Ambrose Bierce définissait même l’applaudissement comme « l’écho d’une platitude[2] ». Au risque d’entendre les acclamations replier le sublime dans l’ordre du mondain, bien des musiciens manifestent une forme de dégoût pour les applaudissements. Le pianiste Glenn Gould allait même jusqu’à prôner leur suppression[3]. Réunis à la Bibliothèque publique d’information au Centre Pompidou, les invités du numéro « Applaudir » de Metaclassique n’entendent pas s’en tenir à des condamnations morales, sentant bien qu’il y a mieux à faire de ces clappements collectifs. Nous recevons : l’artiste Blandine Brière qui a mené enquête et expérimentations artistiques à partir d’applaudissements et la chercheuse Marie-Madeleine Mervant-Roux qui s’est engagée dans une histoire du son au théâtre, soit une manière de pensée la représentation théâtrale qui remet la présence sonore du public non loin du centre du propos théâtral. Pour le plaisir des contre-hypothèses, cette émission sera aussi l’occasion du retour du meta-testeur Léonard Pauly. Pour commencer, une archive radiophonique : en 1984, dans l’émission « Musique mode d’emploi » sur France Culture, Rémy Stricker se faisait la voix d’une critique de Hugo Wolf qui faisait l’expérience de pensée : et si, devant les beautés de la nature, on se mettait justement à applaudir… Une émission produite et réalisée par David Christoffel. [1] Vieru, Eloge de la vanité, p. 39 [2] « Ambrose Bierce définit l’applaudissement comme l’écho d’une platitude. Un dédain des applaudissements et du public qui n’aurait pas déplu à un Swift, à un Chamfort ou à un Tchernyckevski. » (Andrei Vieru, Le gai Ecclésiaste, p. 145.) [3] Andrei Vieru, Le gai Ecclésiaste, p. 80.)
Le 24 mai 1859, Caroline Miolan-Carvalho crée un Ave Maria pour lequel Pierre Zimmerman a mis les paroles latines de la prière Je vous salue Marie sur une mélodie improvisée par Charles Gounod en surimpression du premier Prelude, en do, qui ouvre le Clavier bien tempéré de Jean-Sebastien Bach. Depuis, le chanteur et compositeur Vincent Bouchot a eu l’idée de composer 23 Ave Maria sur les 23 autres préludes que compte le Clavier bien tempéré. D’où l’envie de Metaclassique partagée avec Hemisphere Son de collectionner les reprises de cette matrice de la musique savante occidentale, qu’est devenu le très très fameux Prelude de Bach. Avant de rejoindre Vincent Bouchot, nous échangerons avec Serge de Laubier qui joue dudit prelude avec un Meta-instrument qu’il développe exprès. Nous échangerons également avec Pierre Boeswillwald qui a assisté Pierre Schaeffer dans la réalisation de son Bilude, œuvre testamentaire qui boucle avec le Bidule qui, en 1950, reprenait le Prélude de Bach. Et pour commencer, nous allons à la rencontre du pianiste Denis Chouillet : lui-même compositeur d’une partition qui reprend les harmoniques du Prelude en do de Chostakovitch pour les remettre dans le mouvement du Prelude en do de Bach, Denis Chouillet a enregistré Je me souviens de do dièse majeur dans un prélude en do majeur de Jean-Sébastien Bach de Frédéric Lagnau. Et, pour ouvrir cette heure Metaclassique à « reluder », voici le Prelude en do composé par François Sarhan pour le pianiste Antony Gray.
Après le spectacle, place au disque ! Les chansons emblématiques de Serge Gainsbourg sont interprétées par la mythique troupe de théâtre. L'album vient de paraître chez Alpha Classics.
ou
- chronologie: Artistes lyriques.
- Index (par ordre alphabétique): S...