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Dernière mise à jour
2024-04-24
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Dans ses fiches de travail, le peintre Mark Rothko a écrit un jour dans ses fiches de travail: « Apollon est peut-être le dieu de la sculpture. Mais au fond il est aussi le dieu de la lumière, et dans l’éclat de splendeur non seulement tout est illuminé, mais à mesure que l’intensité augmente tout est également balayé. Voici le secret dont je me sers pour contenir le dionysiaque dans un éclat de lumière. » Et voilà qui pourrait servir de révélation dans l’écoute d’une pièce comme la Rothko Chapel de Morton Feldman. Mais avant d’en arriver là, faut-il commencer par écouter un peu moins les notes que les sons, délaisser les repères thématiques et la répartition des hauteurs pour pouvoir se rendre attentif aux bords, aux jeux d’ombre, aux flous quand ce n’est à la dilution des couleurs. L’ambition de ce numéro « Diluer » de Metaclassique est donc là : donner à entendre l’histoire de la musique du 20ème siècle du point de vue d’une dilution des catégories de l’harmonie. Pour ce faire, nous recevons deux musicologues : Héctor Cavallaro qui a soutenu à l’Université Paris-8, une thèse intitulée Téléologie négative qui s’attache à suivre les « comportements et mouvements de musique non téléologiques » et Camille Lienhard qui a soutenu à l’Université de Strasbourg, une thèse intitulée Le devenir de la hauteur-note qui fait l’objet d’une publication sous le même titre, aux éditions Delatour. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. Autres numéros « affaires harmoniques » de Metaclassique : #35 – Onduler, #76 – Désaccorder, #105 – Colorer , #162 – Compter, #168 – Cheminer et #226 – Reluder.
À la recherche de musiques poussiéreuses, on peut chercher des musiques qui travaillent le grain du léger duvet qui peut recouvrir les masses orchestrales, à moins de chercher les musiques qui rendent les faisceaux lumineux légèrement habités ou qui tentent de frayer un chemin entre les atomes et, à force, trouver des références aussi variées que Morton Feldman, George Crumb, William Byrd, Laurie Spiegel, Gyorgi Ligeti, Edgar Varèse, Lionel Marchetti, Jean Barraqué, Richard Strauss, Johana Beyer et Clément Demonsant : une playlist de poussières qui aura été enrichie par les échanges tout en poussière avec les six artistes interrogés : Timothée Schelstraete, Raphaëlle Curci, Chloé Poizat, Lionel Sabatté, Yuhsin U Chang et Samuel Buckman qui ont pour point commun de se retrouver réunis dans l’exposition Poussière qui ouvre « Le Cycle du rien » proposé par la Galerie Duchamp à Yvetot. Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Alvin Lucier en train de donner un concert de ses ondes cérébrales amplifiées Un jour, Morton Feldman dit à Karlheinz Stockhausen : « Je ne mène pas les sons par le bout du nez ». Et Stockhausen lui répondait par un semblant de question : « Pas même un petit peu ? » (p. 125) L’abandon de la maîtrise du son semble être la condition pour l’observer, mais aussi la direction prise par des compositeurs emblématiques de la musique expérimentale, à commencer par John Cage et Alvin Lucier qui s’est fait comme une spécialité de concevoir des œuvres qui font réfléchir le son dans l’espace, qui laisse se produire ses résonances minimales, jusqu’à utiliser des oscillateurs et se faire une réputation de phénoménologue. C’est pour un numéro « Osciller » que Metaclassique est accueilli à La Cassette pour entrer plus en détail dans l’œuvre d’Alvin Lucier avec le musicologue Matthieu Saladin qui a fait paraître aux éditions MF un livre d’entretiens avec Alvin Lucier et le pianiste Nicolas Horvath qui été le commanditaire et le créateur de la dernière œuvre du compositeur. Mais pour reprendre la chronologie au début, voici un extrait de sa première œuvre expérimentale, Music for a Solo Performer – une œuvre de 1965 dans laquelle gongs, timbales et grosses caisses vibrent sous l’impulsion de l’encéphalogramme qui capteur les ondes alpha émises en direct par le compositeur. Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
D’un côté, de bons concepts ne peuvent pas suffire à faire de la bonne musique. D’un autre côté, la hiérarchie entre les grands compositeurs historiques respectent assez scrupuleusement la consistance du contenu intellectuel de telle démarche. À force de creuser ces ambiguïtés, le compositeur Morton Feldman pense que l’intellectualité n’est pas pour rien dans l’élaboration de la musique, tout en ouvrant l’idée d’intellectualité à la poésie. Mais, au risque d’en gâcher la portée pratique, il se garde de définir trop précisément la poésie. De même avec la « sublimation », un maître mot récurrent dans les master classe de Morton Feldman : au fil des occurrences, l’idée de « sublimer » gagne une grande importance, sans tout à fait recevoir une définition stricte. C’est donc par ces recherches de poésie, de sublimation que la musique est portée Au-delà du style. Au-delà du style est le titre de la traduction française des entretiens et masterclass de Morton Feldman publié par les éditions de la Philharmonie de Paris. Et c’est grâce à leur soutien que Metaclassique vous offre une adaptation radiophonique de ces entretiens et masterclass avec, dans le rôle de Morton Feldman, le comédien Fabrice Fara, la voix française de Sheldon Cooper, le héros de la série Big Bang Theory. Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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- chronologie: Compositeurs (Amérique du Nord). Interprètes (Amérique du Nord).
- Index (par ordre alphabétique): F...