Roger Gardes Actualités
Dernière mise à jour
2024-03-28
Actualiser
2022-03-27 13:00:24
Le 28 février dernier, le Metropolitan Opera affichait pour la première fois de son histoire le Don Carlos de Verdi dans sa version originale en français, annoncée à grand renfort de publicité. Cependant, le spectacle, retransmis dans les cinémas ce 26 mars, laisse perplexe quant à la version proposée. Pour mémoire, rappelons qu’il existe deux partitions en français de Don Carlos : celle que Verdi a achevée en 1866 pour les répétitions de l’ouvrage et celle qui fut donnée lors de la création le 11 mars 1867 dans laquelle plus de cinq passages avaient été supprimés, notamment la première scène de l’acte un, entre Elisabeth et les bûcherons, le duettino d'Elisabeth et Eboli qui précède « O don fatal » et une partie du grand ensemble qui conclut l’acte quatre dont Verdi a réutilisé la musique dans son Requiem. C’est apparemment pour la version de 1867 que le Met a opté, avec quelques […]
2021-12-12 05:00:00
Idée saugrenue d’être allé repêcher une mise en scène plutôt faiblarde qui ne méritait que l’oubli. En 2014, Lotte de Beer en l’élaborant pour le Théâtre An der Wien semblait vouloir ne se saisir des Pêcheurs de Perles qu’avec des pincettes, comme pour les tenir à distance et devancer les critiques qui ne manqueraient pas. Peut-être avait-elle pressenti le mouvement cancel culture (auquel on doit par ailleurs quelques perles…). Dommage pour Les Pêcheurs de Perles, galop d’essai du jeune Bizet, qui n’avait pas été représenté dans ce théâtre depuis 1950. Audun Iversen © GTG-Magali Dougados Que cet opéra soit un produit de son époque, cela va sans dire, on suppose… et c’est peut-être son côté suranné qui en fait le charme léger. Encore faut-il l’aborder avec délicatesse, on allait dire avec affection. Un imaginaire de confection Les Pêcheurs de Perles, composé en 1863 pour le Théâtre-Lyrique de la […]
2021-12-06 05:01:00
La recette de Bob Wilson, tout le monde la connaît : scène quasi vide, fond coloré aux cinquante nuances de gris, personnages figés, positionnés sur le devant de la scène et sans aucune interaction entre eux... Reproduire ce schéma ad infinitum, sans jamais proposer d’approche spécifique aux compositeurs et aux œuvres qui défilent, finit par s’apparenter à ce stade à une production industrielle à la chaîne. La réussite tient finalement du hasard et revient à cette seule question : l’opéra choisi se prête-t-il à la vision wilsonnienne, oui ou non ? Il se trouve que ce coup-ci, la réponse est oui. Turandot est un opéra très spécial à bien des égards : œuvre inachevée, livret déséquilibré par de véritables tunnels sans que l’intrigue n’avance, des personnages sans psychologie, un twist final parfaitement incongru, le tout sur une musique particulièrement grandiloquente, que Wilson qualifie de kitsch, d’ailleurs. De ce fait, l’approche wilsonnienne, secondée par celle de […]
2021-11-21 05:00:00
Malgré les ponts d’or que lui offrent les théâtres italiens après l’immense succès d’Il Crociato in Egitto à Venise en 1825, Meyerbeer sait bien que le cœur de la vie lyrique européenne bat alors à Paris. L’accueil réservé à son dernier opéra au Théâtre-Italien l’a par ailleurs convaincu que son art peut trouver dans ce qui constitue désormais la capitale musicale du continent, un écho propice à sa gloire. Il a 34 ans et il est ambitieux. À nous deux Paris, comme dirait l’autre. Mais lui n’a pas besoin de se comporter en parvenu, il est attendu. Parmi les nombreux sujets qu’on lui propose et qu’il écarte, il retient finalement l’offre de l’influent directeur du Théâtre royal de l’Opéra-Comique, René-Charles Guilbert de Pixerécourt. Celui-ci lui propose les services de Germain Delavigne, qui vient de signer coup sur coup deux livrets pour Fétis (La Vieille) et Auber (Le Maçon). Meyerbeer, curieux de […]
ou
- chronologie: Artistes lyriques.
- Index (par ordre alphabétique): G...