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2020-12-23 09:33:00
Haitink dirige Chostakovitch
Je m'étais bien dit qu'il faudrait un jour partir à la découverte de l'intégralité des symphonies de Chostakovitch. Année après année, j'avais toutefois repoussé l’écoute d’œuvres que j’imaginais bruyantes, aux sonorités agressives, et versant facilement dans la grandiloquence soviétique. Peut-être était-ce dû au fait que je ne connaissais pas l'intégrale gravée chez Decca, dans les années 70, par Bernard Haitink, avec le Concertgebouw et le London Philarmonic, orchestres magnifiques dont la clarté, le moelleux et l'opulence rompaient avec les sonorités acides et tranchantes des formations russes. Ces lectures ont surtout permis de révéler les détails et les subtilités de partitions aussi riches que superbement orchestrées. Pour la plupart amples et ambitieuses, les symphonies de Chostakovitch possèdent un souffle lyrique qui fait souvent penser à Mahler, marquées par de forts contrastes, de la frénésie au plus profond désespoir en passant par cette ironie grinçante à laquelle on reconnait immédiatement cette musique. […]
2020-12-03 14:16:00
Wagner, L'Anneau du Nibelung, Solti, 1958-1965
Terminons cette première série avec un coffret mythique. En 1958, Decca décidait de procéder au premier enregistrement studio de La Tétralogie. L’ampleur du projet, le résultat sonore obtenu, supérieur à tout ce qui existait précédemment, une distribution exceptionnelle, inégalée, marquaient une étape dans l’histoire du disque. On ira bien sûr découvrir les intégrales bayreuthiennes (Böhm, Krauss), celle de Karajan avec Berlin, mais pour toujours revenir à cet enregistrement qui n'a pas pris une ride. Somptueux, le Philarmonique de Vienne déborde de couleurs, sous la baguette d'un Solti fougueux, étincelant, à la direction implacable. La prise de son Decca est à couper le souffle : on n'a à mon sens jamais fait mieux. Bien sûr, certains artistes ont quand même vieilli, et il est dommage qu'un même rôle soit tenu par plusieurs chanteurs. Mais retrouvera-t-on jamais un tel plateau vocal ? Wotan : Hans Hotter, George London Siegfried : […]
2020-12-02 16:58:00
Verdi, Otello, Serafin, 1961
Pourquoi cette version, avec un orchestre de l'Opéra de Rome aux cordes acides et aux cuivres claironnant, quand on dispose des enregistrements de Karajan avec Berlin et Vienne, de celui de Levine avec New-York (Levine) ou du disque légendaire de Toscanini avec son orchestre de la NBC ? D'abord pour Tullio Serafin, qui va lentement (pouvait-il d'ailleurs vraiment faire autrement avec une telle phalange ?), mais avec une immense tenue et un métier qui parviennent à sauver les meubles. Mais surtout pour les trois immenses artistes, qui nous donnent une leçon de chant aussi magistrale que bouleversante : Leonie Rysanek, Desdemone exemplaire de rigueur stylistique et de technicité, Tito Gobbi, inoubliable Iago, et Jon Vickers, bien sûr, dans sa gloire, au sommet de sa carrière, insurpassable et insurpassé. Il justifie à lui seul l'achat de ce coffret qui nous ramène, bien que ce ne soit pas le cas, aux […]
2020-12-01 07:03:00
Korngold, La Ville morte, Leinsdorf, 1975
Ecrite par un jeune homme de 23 ans, créée à Cologne et Hambourg en 1920, cet opéra unique en son genre est inspiré de Bruges-la-Morte, un texte symboliste assez morbide de Georges Rodenbach, qui décrit les visions fantasmagoriques d'un veuf rencontrant une jeune femme en qui il croit retrouver son épouse disparue. Oscillant entre songe et réalité, extase et paranoïa, mémoire et amnésie, le héros finit par s'enfoncer dans une spirale schizophrène, avant de se réveiller, et de décider de quitter définitivement Bruges la morte et ses fantômes. C'est une œuvre très particulière, étrange, envoutante, où l’intimité du drame qui se joue contraste constamment avec une écriture orchestrale démesurée, qui réussit une fusion géniale entre les diverses esthétiques musicales du début du 20ème siècle. Une musique où l'on retrouve, comme le dit Kaminski, une virtuosité de l'orchestration, volontiers saturée de timbres et de contrastes, un langage harmonique touchant aux […]
2020-11-30 06:15:00
Leo Nucci, Bel canto arias, 2000
Est-il vraiment besoin de présenter le baryton italien, qui vient de fêter allègrement ses 76 ans ? Après ses débuts en 1967 au Théâtre expérimental de Spolète dans le rôle de Figaro, Leo Nucci effectue ses vrais débuts, dans le même rôle, en 1977, à la Scala de Milan. Dès 1978, il est appelé par Covent Garden pour Luisa Miller, puis au Met pour Un Bal masqué. Le chanteur est alors réclamé par les plus grandes scènes du monde, et le succès est partout au rendez-vous. Leo Nucci aborde les plus grands rôles du répertoire, Gérard (Andrea Chénier), Posa (Don Carlo), Nabucco, Luna (Il Trovatore), Figaro (Le Barbier de Séville) et Macbeth. Rigoletto reste toutefois son cheval de bataille : il tiendra le rôle dit-on plus de 440 fois ! Comme un soir de juillet 2011, à Orange, où il trisse le fameux air de La vendetta, comme il l'avait […]
2020-11-28 17:15:00
Donizetti, Lucia Di Lammermoor, Bonynge, 1972
Nous sommes à Londres, dans les années 50. La jeune soprano Joan Sutherland rencontre un certain Richard Bonynge, chef d'orchestre. Il lui fait découvrir le répertoire belcantiste, dont il est passionné, et l'incite à explorer des rôles de colorature. La complicité artistique devient de plus en plus forte entre les deux, et ce qui devait arriver arrive : ils tombent amoureux puis se marient ! Je ne sais pas s'ils eurent beaucoup d'enfants, mais de leur collaboration, nait une prodigieuse aventure artistique et discographique. En 1972, parait cette Lucia Di Lammermoor, généralement reconnue comme l'une des toutes plus belles versions du chef-d'œuvre de Donizetti. Reconnaissons qu'avec Luciano Pavarotti, Nicolaï Ghiaurov, Sherill Milnes et Huguette Tourangeau, la diva pouvait difficilement être mieux entourée. Lucia : Joan Sutherland Edgardo : Luciano Pavarotti Raimondo : Nicolaï Ghiaurov Enrico : Sherill Milnes Alisa : Huguette Tourangeau Orchestre de Covent Garden, Richard Bonynge, […]
2020-11-27 08:19:00
Beethoven, Fidelio, Klemperer, 1962
Malade, Otto Klemperer n'avait pu enregistrer Don Giovanni, ce qui nous a valu la version de Carlo Maria Giulini avec laquelle cette série s'est ouverte. Nous retrouvons ici le vieux chef allemand, dans le Fidelio de Beethoven, accompagné d'une magnifique équipe de chanteurs. Christa Ludwig, d'abord, qui montre qu'une mezzo peut parfaitement, dans le rôle de Leonora, se hisser au niveau de ses collègues sopranos. Et puis, bien sûr, Jon Vickers, insurpassé dans son incarnation bouleversante du prisonnier Florestan. Une tradition aux origines un peu mystérieuses veut qu'on donne l'ouverture Leonore III juste avant ou en plein milieu du second acte de Fidelio. Sans doute afin d'éviter de couper inutilement l'action, Klemperer attend la fin de l'opéra, et nous en donne une version d'anthologie, à la tête de "son" Philarmonia chauffé à blanc. Florestan : Jon Vickers Leonore : Christa Ludwig Pizarro : Walter Berry Rocco : Gottlob Frick […]
2020-11-26 17:49:00
Puccini, La Bohème, Karajan, 1972
Encore un enregistrement que tous les mélomanes et amoureux de l'opéra ont dans leur discothèque. On a pu écouter cent fois La Bohème, dans cent versions différentes, on en revient toujours à ce disque merveilleux. Si Pavarotti peut assurément être tenu pour le plus grand Rodolfo jamais chanté, la fragilité bouleversante de Mirella Freni ne peut que tirer des larmes aux plus endurcis. Les seconds rôles sont de plus parfaitement tenus, Rolando Panerai semble parfois un peu fatigué mais son Marcello tient encore fort bien la route. Elizabeth Harwood est une Musetta canaille à souhait et Nicolaï Ghiaurov incarne avec une très grande classe le sage Colline. Et que dire de l'Orchestre Philharmonique de Berlin, soyeux, rutilant, merveilleusement bien capté par Decca dans la Jesus-Christus-Kirche de Berlin, mais surtout galvanisé par un Karajan dont l'émotion et le plaisir résonnent à chaque instant. Rodolfo : Luciano Pavarotti […]
2020-11-25 08:37:00
Véronique Gens, Tragédiennes, 2018
Vers la fin de l'année 2018, Erato a édité un coffret réunissant les trois disques de Véronique Gens, consacrés aux tragédiennes de l’opéra français. Elle est accompagnée par Christophe Rousset à la tête de ses Talens lyriques. Une excellente initiative, qui permet, pour certains de retrouver ces enregistrements, pour d’autres de les découvrir. Le premier, articulé autour des tragédiennes baroques, présente de beaux extraits d’Armide de Lully ainsi qu’un air bouleversant tiré du Carnaval de Venise de Campra (Mes yeux, fermez-vous à jamais). Leclair (Scylla et Glaucus) et Rameau (Hippolyte et Aricie, Castor et Pollux) sont bien sûr au rendez-vous, comme dans le second volet, qui repart des Paladins pour aller à Berlioz (Les Troyens), en passant par Cherubini (Médée), Grétry (Andromaque) et Glück (Alceste, Orphée et Eurydice). Le troisième volet, enfin, nous fait retrouver Didon, Médée, Andromaque et Iphigénie, mais cette fois coulées dans la rhétorique musicale plus ample de l'opéra romantique. Comme les précédents, […]
2020-11-24 06:26:00
Mozart, La Clémence de Titus, Davis, 1976
Certains vont dire que je n'aime décidément ni les baroqueux ni les instruments anciens. Ce serait vraiment injuste, et nous le verrons dans les semaines qui viennent. L'honnêteté me force toutefois à reconnaître un attachement viscéral, indestructible aux "vieilles cires" avec lesquelles j'ai appris à aimer l'opéra. Ce n'est donc pas avec Jacobs ou Gardiner que nous écouterons La Clémence de Titus mais avec Colin Davis, dans les années 70. L'évocation de ce coffret me donne aussi une excellente occasion de tordre le cou à la série de poncifs qui entourent la réputation du dernier opéra de Mozart, encore décrié, au motif aussi ressassé que contestable, qu’il aurait été bâclé en trois semaines par un Mozart malade, épuisé et à court d’argent. Et même s'il y avait un peu de vérité là-dedans, du Mozart "bâclé" me sera toujours mille fois supérieur à tout ce que l'on pouvait composer à […]